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ATTOUBOU:SUR LES TRACES DE NOS AIEUX
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ATTOUBOU:SUR LES TRACES DE NOS AIEUX
Profitant d’un long week end en ce printemps de Mai 2012 , je suis partie avec les miens à la redécouverte de ma région bien aimée Ath Yaala et mon village Athoubou où je suis née voila maintenant un peu plus d’un demi siècle.
J’ai renoué avec mes origines bien avant cette occasion. La décennie dramatique (1991 – 2002) que mon pays a traversé m’a obligée à me claquemurer et réduire mes déplacements loin de mon domicile, Blida. Mais dés que la paix est revenue,
Village Attoubou
je n’ai pas pu résister à l’appel de ma terre, à l’appel de mes aïeux. A chaque visite en ces lieux sacrés, mon cœur frémi comme à l’approche de pas connus ou la voix d'un être cher et à la fin, je retourne à ma retraite de citadine pleine de réminiscences et de sagesse. Atoubou, ton nom résonne dans mon âme attendrie et me rappelle mon heureuse enfance au sein de ces fiers sommets, pyramides des airs, de ces chaumières entourées de champs d’oliviers et de figuiers . Tout me parle une langue aux intimes accents que j’ai plaisir à parler plus qu’en tout autre lieu. Chaque arbre a son histoire et chaque pierre son nom. Qu'importe que ce nom, comme Atoubou , Tijet, Harbil, Tittest, Boumakhlouf, Tiguertndrar, chréa,… ne me rappelle pas les fastes d'un empire, mais là mon cœur en tout lieu se retrouve lui-même et me rappelle sans cesse le sens du bonheur.
Thala takdimt où le murmure de l’eau défie le gazouillement des oiseaux, la Djemaa où se dresse fière la mosquée au minaret bienveillant, les modestes masures serrées les unes aux autres pour se tenir chaud lors d’hivers austères, séparées par des sentiers, fleuris en ce printemps, figuiers, oliviers, grenadiers, amandiers et autres arbres montagneux, jadis verdoyant aux sueurs de nos pères arrosés, aujourd’hui résistent grâce à des mains entrainées qui défient rareté d’eau et sentiers escarpés. Le vieux framboisier ( Toutt ) encore debout, témoin de mes escapades d’antan, me salue à chaque visite tel un soldat obéissant. Là des muriers aux fruits rouges écarlates ( thizoual ) m’agrippent pour m’ inviter à un festin sanglant. Les senteurs, les saveurs, et ce silence qui me parle pour me conter l’histoire de mon village. La cigale fidèle au rendez vous de l’été cesse soudain son chant pour respecter ma méditation. Et puis il y a les gens, les quelques vieilles gens qui ont résisté aux vicissitudes du temps, authentiques témoins de l’histoire glorieuse des Ath Yaala modestes et généreux, ils nous accueillent comme un roi.
Ils sont prêts à partager leur unique repas du jour, une galette chaude , de la chlitta, pour juste vivre avec nous un moment précieux et nous donnent une leçon de modestie que nous recevons comme une claque sur le visage de nos caprices inextinguibles. A chaque fois que le calendrier le permet, je me fais accompagner par mon époux et par mes filles, afin de leur faire aimer ma région et tant est, leur inculquer les vrais valeurs de nos ancêtres que les grandes villes auraient du mal à enseigner. Nous implorons Dieu tout clément pour que nos enfants puissent continuer à faire revivre ces lieux glorieux et fiers aux valeurs inestimables. A chacune de mes visites je redoute le moment du départ et à chaque regard que je jette derrière moi à travers la vitre de la voiture qui s’éloigne de ce lieu tant aimé, je vois l’ombre de mon père, de son burnous blanc enveloppé, sur Thassedart derrière la maison ; ma mère debout à côté dans sa traditionnelle djebba, ressemblant à une princesse d’un autre temps. Un autre temps vers lequel je remonte à chacune de mes visites avec un bonheur que seuls les natifs de cette belle et magique région des Ath Yaalla peuvent ressentir.
J’ai renoué avec mes origines bien avant cette occasion. La décennie dramatique (1991 – 2002) que mon pays a traversé m’a obligée à me claquemurer et réduire mes déplacements loin de mon domicile, Blida. Mais dés que la paix est revenue,
Village Attoubou
je n’ai pas pu résister à l’appel de ma terre, à l’appel de mes aïeux. A chaque visite en ces lieux sacrés, mon cœur frémi comme à l’approche de pas connus ou la voix d'un être cher et à la fin, je retourne à ma retraite de citadine pleine de réminiscences et de sagesse. Atoubou, ton nom résonne dans mon âme attendrie et me rappelle mon heureuse enfance au sein de ces fiers sommets, pyramides des airs, de ces chaumières entourées de champs d’oliviers et de figuiers . Tout me parle une langue aux intimes accents que j’ai plaisir à parler plus qu’en tout autre lieu. Chaque arbre a son histoire et chaque pierre son nom. Qu'importe que ce nom, comme Atoubou , Tijet, Harbil, Tittest, Boumakhlouf, Tiguertndrar, chréa,… ne me rappelle pas les fastes d'un empire, mais là mon cœur en tout lieu se retrouve lui-même et me rappelle sans cesse le sens du bonheur.
Thala takdimt où le murmure de l’eau défie le gazouillement des oiseaux, la Djemaa où se dresse fière la mosquée au minaret bienveillant, les modestes masures serrées les unes aux autres pour se tenir chaud lors d’hivers austères, séparées par des sentiers, fleuris en ce printemps, figuiers, oliviers, grenadiers, amandiers et autres arbres montagneux, jadis verdoyant aux sueurs de nos pères arrosés, aujourd’hui résistent grâce à des mains entrainées qui défient rareté d’eau et sentiers escarpés. Le vieux framboisier ( Toutt ) encore debout, témoin de mes escapades d’antan, me salue à chaque visite tel un soldat obéissant. Là des muriers aux fruits rouges écarlates ( thizoual ) m’agrippent pour m’ inviter à un festin sanglant. Les senteurs, les saveurs, et ce silence qui me parle pour me conter l’histoire de mon village. La cigale fidèle au rendez vous de l’été cesse soudain son chant pour respecter ma méditation. Et puis il y a les gens, les quelques vieilles gens qui ont résisté aux vicissitudes du temps, authentiques témoins de l’histoire glorieuse des Ath Yaala modestes et généreux, ils nous accueillent comme un roi.
Ils sont prêts à partager leur unique repas du jour, une galette chaude , de la chlitta, pour juste vivre avec nous un moment précieux et nous donnent une leçon de modestie que nous recevons comme une claque sur le visage de nos caprices inextinguibles. A chaque fois que le calendrier le permet, je me fais accompagner par mon époux et par mes filles, afin de leur faire aimer ma région et tant est, leur inculquer les vrais valeurs de nos ancêtres que les grandes villes auraient du mal à enseigner. Nous implorons Dieu tout clément pour que nos enfants puissent continuer à faire revivre ces lieux glorieux et fiers aux valeurs inestimables. A chacune de mes visites je redoute le moment du départ et à chaque regard que je jette derrière moi à travers la vitre de la voiture qui s’éloigne de ce lieu tant aimé, je vois l’ombre de mon père, de son burnous blanc enveloppé, sur Thassedart derrière la maison ; ma mère debout à côté dans sa traditionnelle djebba, ressemblant à une princesse d’un autre temps. Un autre temps vers lequel je remonte à chacune de mes visites avec un bonheur que seuls les natifs de cette belle et magique région des Ath Yaalla peuvent ressentir.
KHADIDJA- Invité
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