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les olives cette année???

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les olives cette année??? Empty les olives cette année???

Message par TIR Mer 23 Oct - 16:42

Bonjour mes amis les harbiliens,

Salam 3likoim,
une question m'est venue à l'esprit,étant toujour attaché à la terre de nos parents.
qu'en est il de la récolte cette année?y'a beaucoup d'olives ou peu cette année sur les oliviers bien entendue sur notre région???
Merci de nous répondre c'est purement par simple curiosité et afin de casser la routine.
Cordialement.

TIR

Messages : 16
Date d'inscription : 28/05/2013
Localisation : Alger

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les olives cette année??? Empty Re: les olives cette année???

Message par HARBIL. Mer 23 Oct - 20:51

Moi aussi j'aimerai bien savoir l'état de nos olives-oliviers en cette période surtout que j'ai lù un article qui précise que les olives cette année sont touches par un parasite ou une MOUCHE qui cause des dégâts dans la récolte de cette année,voici quelques photos et lien:  
                                                                                                                                                                                                  les olives cette année??? 1393770_10200100121740405_719573110_n

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https://www.facebook.com/groups/268630869859965/

HARBIL.
Invité


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les olives cette année??? Empty Olivaison

Message par larbikordjani Dim 29 Déc - 15:03

Bonjour, Voici une modeste contribution pour faire connaître l'olivier et les traditions qui l'entourent.

LE TEMPS DE L’OLIVAISON

Le jour n’est pas encore levé et déjà tout le monde est debout: Des enfants qui, pour la première fois, vont faire leur « baptême du feu », d’autres sûrs de leur expérience, comme les grands, tasse de café fumant à la main, gants virilement enfoncés dans la ceinture, trépignent d’impatience sous le regard amusé des adultes blasés. C’est le début de l’olivaison en Kabylie, dans le froid et la neige mais dans la bonne humeur.
Comme s’ils s’étaient donné le mot, plusieurs villages du versant sud des Babors sont en effervescence, dès le petit matin. Cris, rires, toussotements, se renvoient de hameau en hameau, de village en village, ponctués du franc braiement des ânes, du bêlement aigrelet des chèvres et grasseillant de quelques brebis. Des hommes portent très haut les longues gaules soigneusement effilées, les femmes et les enfants des seaux ou des paniers dans lesquels ils mettront les olives qu’ils ramasseront une fois tombées à terre par la main experte des gauleurs.
Le cheminement vers les olivettes, à quelques kilomètres des villages, est silencieux. Le bruissement des pas des bêtes et des hommes, mains dans les poches ou sous les kachabias, bonnet enfoncé sur la tête, quelques chuchotements furtifs, le bruit d’un briquet récalcitrant accompagnent la marche jusqu’aux « ahrik », les terres disputées au maquis inextricable et gagnées de haute lutte par les ancêtres qui y ont planté ces arbres vénérés et respectés en leur mémoire.
Une cueillette familiale
Au sommet du col qui forme comme une frontière entre les villages et les olivettes, le regard se perd dans les innombrables vallons, collines, mamelons, tapissés de verdure et où seul un œil averti peut, de loin, distinguer les oliviers des chênes, des arbousiers et des lentisques. L’herbe encore courte, durcie par la gelée de la nuit, craque sous les pas, amusant les enfants qui abusent en frappant le sol pour entendre ce « bruit de gaufrette ». On arrive enfin à la première olivette: première chose à faire, allumer un grand feu pour réchauffer l’atmosphère et les hommes. Lahcène grimpe sur le premier olivier, lentement, en mesurant ses gestes: «les oliviers sont très vieux. Leur bois devient cassant, une branche peut facilement céder sous le poids d’un homme», explique-t-il. Des accidents assez graves ont eu lieu, se rappellent les habitants. Il y a même eu un décès il y a une dizaine d’années, mais on préfère ne pas en parler. Ali prend sa pioche et creuse un long sillon à une vingtaine de mètres en contrebas des oliviers, pour retenir les olives et les empêcher de rouler jusqu’au fond du lit du torrent, car ici point de terrain plat, tout est une suite de monts et de thalwegs où seul le pied assuré du montagnard ou le sabot averti et mesuré de l’âne se maintient sans glisser. Malgré cela, de longues estafilades sur le sol meuble témoignent de mémorables chutes.
Les olives commencent à tomber sur le sol. Les ramasseurs se tiennent en contrebas pour ne pas recevoir les fruits sur la tête. Ils attendent que le sillon creusé par Ali se remplisse pour entamer le ramassage. Le temps de remonter et Lahcène aura terminé de faire tomber les dernières olives. Les mains fines des enfants auront la délicate tache de sortir les fruits nichés sous les ronces et les jeunes pousses de chêne et d’arbousier. Les doigts encore engourdis par le froid ont de la peine à suivre le regard et le geste mal assuré est souvent suivi d’un petit cri de douleur: le perfide arbousier a encore frappé, son épine acérée se loge sur le bout du doigt ou entre la peau et l’ongle. «Il vaut mieux attendre la pause pour ôter toutes les épines car il y en aura d’autres», explique Ali qui se contente de frotter l’endroit douloureux avec une olive bien mûre «l’huile atténuera la douleur et facilitera l’extraction de l’épine», ajoute-t-il.
A une centaine de mètres, Mohamed, sa femme et ses enfants viennent d’arriver. L’âne, débâté, attaché à une longue corde, attend patiemment que le soleil fasse fondre le gel pour commencer à brouter. «Lahcène, je t’envoie le petit, donne-lui des allumettes pour allumer du feu, mon briquet a rendu l’âme», crie-t-il à l’intention de Lahcène qui répond par l’affirmative. Petit à petit et au fur et à mesure que les rayons du soleil apparaissent derrière les collines, réchauffant la terre gelée qui dégage une fine vapeur, la montagne s’anime: cris des enfants, brouhaha des voix des adultes, bruit des gaules sur les branches. L’écho renvoie et amplifie les voix et les bruits, donnant une impression de vie et paradoxalement de paix et de sérénité. «Cela fait juste quelques années que nos montagnes ont retrouvé leur calme et leur sérénité disparues pendant près d’une décennie en raison du terrorisme qui a fait fuir les gens», soupire Ali. «Il y a seulement quelques années, les femmes ne nous auraient pas accompagné dans ces endroits isolés et coupés du monde, des caches et des casemates de terroristes ont été découvertes et détruites par l’armée à quelques kilomètres d’ici. Mais ces instants-là que je vis intensément, me rappellent toutes les olivaisons qu’enfant, j’ai faites avec mon père, mes oncles», ajoute, avec nostalgie et émotion, cet homme d’une cinquantaine d’années.
A chaque olivaison, une huile différente
La matinée est déjà bien avancée et les femmes vont devoir réchauffer sur le feu, la grande marmite de couscous ou de berkoukès (plomb), préparée la veille et ramenée du village pour l’occasion, généreusement arrosée d’huile d’olive. Lahcène, lui, préfère de la galette chaude et de l’«amtour» les olives tombées à terre, lavées et conservées par le sol. «Leur goût est délicat, on sent l’amertume de l’olive mélangée à l’odeur de la terre et des racines de lentisque ou de genêt. Mon père s’en régalait et moi aussi», explique-t-il. Les enfants ont déjà ramassé de pleines poignées de glands qu’ils ont fait tomber des chênes à coups de cailloux. Ils les jetteront dans le feu, guettant le moment où ils éclatent en sautant hors des flammes pour courir les ramasser encore brûlantes. «L’olivier fait partie de notre vie. Je ne sais pas ce que nous deviendrions sans lui», affirme Lahcène en attrapant à la volée un bidon qu’il se propose d’aller remplir à une source toute proche. L’hiver a été généreux: sources, ruisseaux, ruisselets et oueds coulent en abondance. « Il suffit de se diriger à l’oreille et tu découvres une source ou un ruisselet cachés sous des arbrisseaux », lance-t-il. La terre, gorgée d’eau, exhale des parfums, des arômes au voisinage de chaque arbre, de chaque vieille souche durcie par le soleil, décapée par le vent et la pluie.
Les sacs se remplissent lentement. Il va falloir charger l’âne et faire un premier voyage. Un adulte l’accompagnera pour veiller au grain. L’âne connaît le chemin mais un sac pourrait pencher d’un côté ou une corde se détacher. Il faut vite redresser la situation, d’où la nécessité de la présence d’un adulte. Un deuxième voyage et tout le monde doit rentrer. Les journées sont courtes et il va falloir revenir encore demain jusqu’à ce que toutes les olives soient ramassées en espérant qu’il fasse encore beau, car s’il pleut ou s’il neige, la cueillette sera très difficile et il faudra se résoudre à se passer de l’aide des femmes et des enfants. Mais le soleil semble décidé à apporter son aide pour que l’olivaison se fasse dans de bonnes conditions et que l’huile nouvelle puisse enfin être goûtée et comparée à celle de l’année précédente car, selon une tradition millénaire, « chaque olivaison apporte son huile ».
Larbi Kordjani

L’Olivier:
Un arbre d’avenir, enraciné dans l’histoire
La Kabylie concentre plus de 50% des oliviers plantés en Algérie où ils constituent, avec le figuier, l’une des principales espèces fruitières. L’olivier assure une activité agricole et agroindustrielle importante employant des dizaines de milliers de personnes d’une façon permanente et saisonnière lors de la cueillette, les élagages annuels, les greffes à partir de l’olivier sauvage, le pressage. L’olivier contribue ainsi à fixer les populations rurales et protège les terres contre l’érosion très importante en montagne, son terrain de prédilection.
Larbi Kordjani
Le nombre total d’oliviers est estimé à 30 millions, dont 2/3 en zone montagneuse (Kabylie, Aurès, Hauts plateaux) sur une surface de plus de 230.000 hectares avec une production moyenne située entre 30.000 et 45.000 tonnes par an. En Algérie, on trouve des oliviers du versant nord de l’Atlas saharien jusqu’au littoral et de la frontière ouest avec le Maroc à la frontière est avec la Tunisie. Des essais de plantation dans le Sahara, à l’ombre des palmiers, notamment à Ghardaïa où il y aurait plus de 170.000 oliviers et Tamanrasset, ont donné des résultats étonnants. L’olivier a, encore une fois, démontré ses dispositions à s’adapter à tous les terrains, à tous les climats. En outre, des études biologiques réalisées par des scientifiques en 1970 ont montré que l'olivier sauvage, l’ancêtre de l’olivier, poussait dans le Sahara 11.000 ans avant Jésus Christ. Les essais dans le Sahara qui ont donné des résultats probants augurent d’un bon avenir et d’une production nationale en hausse pouvant booster les exportations encore infimes, comparées à un pays voisin, la Tunisie, où l’huile d’olive constitue une des principales sources d’exportation. La Tunisie possède plus de 55 millions d’oliviers répartis sur 1,4 million d’hectares et produit 120.000 tonnes par an. Elle achète même des olives d’Algérie qu’elle transforme en huile et exporte sous le label tunisien, alors que l'Algérie classée huitième producteur mondial d'huile d'olive, mais derrière le Maroc, la Tunisie et la Syrie, n’arrive pas à exporter son produit. La production algérienne moyenne d’huile d’olive était de 30.000 tonnes entre 1990 et 2002 auxquels il faut ajouter 17.000 tonnes d’olives de table, essentiellement la célèbre « sigoise » cultivée dans la région de Sig.
Des oliveraies trop petites
En Algérie, on est resté dans la petite exploitation familiale dans laquelle la culture de l’olivier, souvent couplé au figuier, ne dépasse guère deux hectares quand elle est considérée comme importante. Cela est dû, en grande partie, à l’attachement viscéral des fellahs kabyles à leurs olivettes, occupant souvent moins d’un hectare, héritées de leurs ancêtres et au fait que l’olivier, arbre tenace et peu exigeant est très bien adapté à la petite exploitation. La solution réside, comme cela a déjà été expérimenté dans certaine régions, en le regroupement de toutes ces petites exploitations familiales en coopératives. En outre, la plupart des olivettes ne comptent que quelques dizaines d’arbres et ne servent qu’à des usages familiaux pour des appoints en nourriture et parfois des ventes ponctuelles les années de bonne récolte. La commercialisation est du domaine des pressoirs, dont certains continuent à être rémunérés en nature, le « djem’e », c’est-à-dire le dixième de la quantité pressée. Les propriétaires des pressoirs recueillent l’huile litre par litre et la vendent ensuite en gros et même au détail. Ce sont les pressoirs qui fixent le prix du litre d’huile, selon les saisons. Lors de la saison 2007/2008, la récolte ayant été très mauvaise, le litre d’huile a atteint 500 dinars. Le prix pourrait baisser, si les spéculateurs ne s’en mêlent pas, car la saison 2008/2009 s’annonce excellente. Les paysans savent d’expérience, que les mauvaises saisons sont toujours suivies de bonnes. Cela est dû, selon les spécialistes à la méthode de récolte par gaulage qui fait tomber, en même temps que les olives, les bons rameaux, retardant ainsi la fructification. L’idéal serait une récolte à la main, difficile à pratiquer en montagne où l’on s’en tient toujours à la bonne vieille gaule.
L’aide de l’Etat, un atout
L’Etat algérien a pris conscience de l’importance de l’olivier pour des régions isolées, défavorisées. C’est pourquoi cet arbre occupe une place prépondérante dans le Plan national de développement agricole (PNDA), avec une mobilisation de ressources humaines et financières colossales (plus de 240 milliards de dinars engagés en 2001). Il s’agit de développer l’oléiculture dans les zones steppiques, sahariennes et présahariennes, tout en encourageant les zones traditionnelles, notamment la Kabylie, à développer plus encore cette culture grâce à des aides de l’Etat. L’Etat fournit gratuitement les plants d’oliviers, ajoute 500 dinars par plant ainsi que 50 à 100 dinars par trou creusé pour planter l’olivier. Beaucoup de fellahs se sont laissés tenter par cette offre mais ont constaté que les oliviers en plants exigeaient un entretien permanent et une irrigation par temps chaud avant de pouvoir être autonomes. En revanche, les greffes sur les oliviers sauvages ne nécessitent aucun entretien et s’adaptent rapidement au relief et au climat. L‘idéal serait de développer cette méthode, notamment en montagne, où l’eau est rare et l’irrigation particulièrement difficile en mettre en œuvre, selon des fellahs. Il s’agirait de planter des oliviers sauvages puis de les greffer. Les oliviers ainsi obtenus résistent aux maladies et au aléas du climat, selon les fellahs.
Les initiateurs du PNDA ont estimé qu’il fallait moderniser les exploitations agricoles et encourager la compétitivité des différentes filières dans la perspective de l’accord d’association pour une zone de libre-échange avec l’Union européenne et de l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il s’agit, ainsi, de faire face à la concurrence avec l’entrée fracassante sur le marché de pays, jusque-là peu concernés par cette culture, comme l'Australie et les Etats-Unis, en faisant feu de tout bois pour promouvoir le produit algérien qui reste très peu connu, en dépit de sa qualité reconnue par les spécialistes du marché français où elle commence à percer timidement probablement grâce à la demande d’une émigration algérienne très importante. Par comparaison l’huile tunisienne est présente dans le monde entier, aux côtés d’huiles réputées comme les produits italiens et espagnols. Même en Algérie, la consommation n’est pas importante. Elle est d’un litre par habitant et par an. Mais elle est de plus de 5 litres par an et par habitant en Kabylie. Cette consommation est de 20 litres en Grèce et de 16 litres en Libye.
Elle nourrit, soigne et éclaire
Dans la tradition populaire l’huile d’olive est la base de la nourriture. Elle entre dans la préparation de tous les repas. Elle est également considérée comme une panacée, pouvant soigner et guérir tous les maux. En outre, pendant des siècles et jusqu’à la découverte du pétrole, elle a éclairé tous les foyers. La lampe a huile trônait encore sur les étagères des vieilles demeures jusqu’aux années 50. On prête même au prophète un hadith disant en substance : l’huile d’olive est nourriture, remède et lumière dans la maison.

Il y a plusieurs variétés d’huiles d’olive, mais cela est une affaire de spécialistes. Pour les profanes et les amateurs, on peut dire qu’il y a 3 grandes variétés classées selon le degré de murissement de l’olive et de la durée et des conditions de son stockage.
L’huile très mûre : La plus appréciée en Kabylie, douce et délicate, elle est produite à partir d’olives très mûres, triturées et pressées dès la cueillette. Les connaisseurs y décèlent des aromes subtils, comme le foin fraîchement coupé, avec des relents de noix et d’amandes. Cette huile est appréciée en Petite Kabylie, notamment dans le versant sud des Babors, à Beni Ourtilane, Beni Yala, Beni Chebana, Ouled Rezzoug, El-Maïne et la vallée de la Soummam.
L’huile verte: L’huile préférée de la région de Jijel, Ziama Mansouria, Aokas, Derguina, Kherrata. Elle provient d’olives récoltées encore vertes, dès le début de la saison, et pressées immédiatement. Elle a une couleur verte rappelant celle de l’olive d’où elle provient. Elle est dite « ardente », car elle picote la gorge, avec une légère amertume et des arômes rappelant le cardon et le fenouil sauvages.
L’huile à l’ancienne: De plus en plus rare depuis l’introduction des presses modernes. Cette huile, obtenue dans des pressoirs traditionnels, reste l’apanage des puristes qui ne veulent pas entendre parler de l’huile obtenue dans les pressoirs modernes. Ils considèrent l’huile des pressoirs modernes comme dénaturée, trop raffinée, dénuée de goût, sentant la friture car elle est chauffée par des machines tournant à grande vitesse. Pour l’huile à l’ancienne, les olives, bien mûres, sont stockées pendant plusieurs jours, voire des semaines avant d’être pressées. Elles fermentent, moisissent un peu, perdent ainsi toute leur eau et deviennent légèrement rances. La fabrication de cette huile est très difficile, car souvent elle est franchement rance et difficile à accepter, sauf par ses inconditionnels adeptes. Son goût est celui de l’olive noire, avec des arômes très forts comme le tanin, les feuilles et les glands de chêne moisis. Huile très lourde, de couleur tirant vers le marron, elle est également très grasse dans la bouche, envahie les fosses nasales et reste sur les mains malgré plusieurs lavages. C’est l’huile préférée des anciens. Elle agrémente le couscous, le berkoukès, la chlita, des plats spécifiques de la Kabylie. Elle est également utilisée pour les massages, les soins des cheveux, et comme médicament contre la toux.
Les spécialistes décèlent et savent doser dans l’huile, son amertume, naturellement présente à des degrés différents car l’olive est un fruit très amer. C’est la première impression que l’on ressent en goûtant une huile d’olive car la bouche de l’homme ne peut distinguer que le sucré, le salé, l’amer ou l’acide. Les autres subtilités sont affaire de spécialistes. Ils y décèlent et dosent « l’ardence », la sensation de piquant et de chaleur, comme celle des épices, « l’onctuosité », c’est-à-dire la viscosité et le gras ressenti en bouche, « l’acidité » qui varie selon les conditions de cueillette et de stockage, « le rance » qui apparaît dans des huiles fermentées et qui ont commencé à s’oxyder, « le chômé », ou le goût d’une huile provenant d’olives entassées et fermentées, « le moisi » d’une huile venant d'olives attaquées par des moisissures et des levures après un long stockage dans un lieu humide.
Huile d’olive et santé
Quelle que soit son origine, l'huile d'olive est réputée bonne pour la santé, car elle contient peu d'acides gras saturés et beaucoup d’acides gras mono insaturés (entre 70 et 75 %) ayant le pouvoir de faire chuter le « mauvais cholestérol » dans le sang. C’est de là que vient son action bienfaisante sur la santé, notamment sur les artères, prouvée scientifiquement grâce au « régime méditerranéen » dans lequel l’huile d’olive occupe une place centrale, car elle contient de la vitamine E au pouvoir antioxydant avéré.
L'huile d'olive exerce aussi une action bienfaisante sur la vésicule biliaire et sur le transit intestinal. Les Kabyles connaissent tous les vertus d’une bonne cuillerée d’huile d’olive avalée chaque matin à jeun, ou mieux encore une figue noire macérée dans de l’huile d’olive, sur le transit intestinal. Autre avantage : elle ne commence à fumer qu’à partir de 220 degrés ce qui rend son utilisation en cuisine plus aisée que les autres huiles qui ne résistent à la chaleur que jusqu’à 180 degrés. Elle est donc excellente aussi bien pour la cuisson que pour les assaisonnements.
Sa valeur nutritionnelle est très grande: ainsi pour 100 grammes d’huile d’olive, on trouve 899 calories, pas d’eau, pas de protéines, pas de glucides, pas de cholestérol, 99,9 g de lipides, 14,5 g d’acides gras saturés, 71 g d’acides gras mono insaturés, 10 g d’acides gras polyinsaturés, 12 mg de vitamine E et autant de vitamine A.


larbikordjani
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